Mon travail explore les thèmes de notre contact avec la nature et l’environnement sous l’influence d’une tension située entre l’admiration du sujet choisi et l’hostilité d’un espace proposé. Agencés de façons hasardeuse, tels de collages aux multiples repentirs, les sujets fragmentés évoquent l’esprit du nouveau réalisme en association avec l’imagerie figurative et schématisé de la culture populaire. Des couches se multiplient créant une image palimpseste, une ré écriture entêtée du territoire au sein d’un même plan. Ce processus fait subir aux compositions des transformations dramatiques témoignant de leur ambivalence à livrer un message clair quant au statu du paysage peint à l’aire des catastrophes écologiques. L’image d’un paysage nous renvoie maintenant à de nouvelles références où le romantisme laisse sa place à l’environnementalisme: un nouveau projet de société. Dans la progression de cette recherche, les décors que je peints sont désormais voués à l’obtention d’une charge plus politique, engagée et mélancolique.
David Lafrance (n. 1976) détient un baccalauréat en arts visuels de l’Université Concordia à Montréal (2001) où il poursuit présentement une maîtrise en art visuel. Son travail a fait l’objet de nombreuses expositions et biennales au Canada, aux États-Unis et en France. Parmi ses expositions individuelles récentes, soulignons celles de la Maison de la culture Marie-Uguay (2018), au Ceaac (2015), Strasbourg; à la Galerie Hugues Charbonneau (2018); à l’Œil de Poisson (2014), Québec; et au Musée régional de Rimouski (2012), qui lui a valu le prix de la « meilleure exposition hors Montréal » au Gala des arts visuels de l’AGAC. Récemment, il a pris part à différentes expositions collectives, notamment au Musée d’art contemporain des Laurentides, au Musée des beaux-arts de Montréal (2015).
Ses œuvres sont présentes dans plusieurs collections dont celles du Musée national des beaux-arts du Québec, du Musée d’art contemporain de Montréal, Hydro-Québec et du Mouvement Desjardins. David Lafrance est représenté par la Galerie Hugues Charbonneau à Montréal. Il vit à Montréal et travaille à St-Jean-Baptiste de Rouville.