Worker 15

L’œuvre proposée par Kim Waldron fait partie de la série photographique Made in Québec, réalisé en 2015 pendant une résidence d’artiste de quatre mois en Chine. Ce projet consistait à m’exporter en Chine pour travailler pour les travailleurs Chinois, me positionnant comme une marchandise, travaillant dans un contexte chinois. Notre relation aux produits que nous consommons est souvent limitée à des mots inscrits sur des étiquettes. Travaillant dans divers environnement Chinois, ces photographies mettent l’accent sur le contexte dans lequel je me trouvais et donnent une dimension humaine à la relation abstraite que nous avons face à la production et à la consommation.

Worker 2

L’œuvre proposée par Kim Waldron fait partie de la série photographique Made in Québec, réalisé en 2015 pendant une résidence d’artiste de quatre mois en Chine. Ce projet consistait à m’exporter en Chine pour travailler pour les travailleurs Chinois, me positionnant comme une marchandise, travaillant dans un contexte chinois. Notre relation aux produits que nous consommons est souvent limitée à des mots inscrits sur des étiquettes. Travaillant dans divers environnement Chinois, ces photographies mettent l’accent sur le contexte dans lequel je me trouvais et donnent une dimension humaine à la relation abstraite que nous avons face à la production et à la consommation.

Pig Head

Ce portrait, pour ainsi dire, de cochon n’a rien de banal. L’artiste en effet ne s’est pas contentée de photographier la tête de l’animal empaillée, mais elle a réalisé toutes les étapes préalables à cette pose. Toutes, même celle pour abattre l’animal.

Après avoir endossé les habits de travailleurs masculins dans leur milieu de travail à Paris (Working Assumption, 2003), après avoir infiltré la vie domestique de couples à Vienne (Triples, 2009), Kim Waldron a décidé de s’attaquer à la chaine de transformation de l’animal en viande en prenant en charge chacun des rôles menant à la consommation d’un porc, d’un poulet, d’un canard, d’un lièvre, d’un agneau et d’un veau. Elle aura dû s’initier à l’abattage comme à la boucherie afin de mener à terme le projet nommé Beautiful Creatures (2010-2013), qui a culminé en plusieurs festins partagés avec des convives. Les photos souvent crues qui documentent chacune des étapes forment l’œuvre, mais les actions menées par l’artiste le sont tout autant, inscrivant ainsi son travail dans la performance et l’esthétique relationnelle. Ce faisant, en plus de fournir une nouvelle image de l’artiste au travail, loin des matériaux et des lieux artistiques consacrés, Waldron incarne singulièrement la dimension sociale du rôle de l’artiste. Sa démarche l’implique au plus près des enjeux qui touchent les animaux et leur élevage, et plus généralement de la vie et de la mort.